J’étais à 3 miles de la ligne, je la voyais !!! T’as les boules quand c’est comme ça. Et tu le sens venir, petit à petit ça mollit, le vent se casse la gueule, tu commences à serrer les fesses, tu regardes le compteur de miles jusqu’à la ligne. T’es sur ton bateau, t’es en stress complet
, t’arrête pas de bouger, je sais pas comment dire t’es complètement nerveux. Je suis jamais comme ça normalement ! Horrible. Horrible…
Les mots de Benoît au sujet du sprint final le plus lent de l’histoire !
Et surtout concernant l’arrêt du vent après le passage du 3ème, mettant les nerfs des 29 autres marins à rude épreuve.
Après 4 jours 7 heures 41 minutes et 55 secondes de course Benoît, dans un état de fatigue avancé, a vécu le passage de ligne comme une libération ! 
J’étais trop content hier, je suis rarement trop content comme ça à l’approche de la ligne. En arrivant j’avais l’impression d’être comme un mec complètement bourré qui doit se faire gérer !
Benoît termine 
ème de l’étape et se classe ème au général. Il a 3h30 
de retard sur le premier, ce qui est généralement énorme sur La Solitaire du Figaro, mais au vu du retard de 14h de certains favoris il part dans un bon état d’esprit sur la troisième étape.
Malgré que l’ensemble de l’étape se soit courue plutôt dans le petit temps (voire la pétole totale), il y a quand même eu quelques coups de vent, en particulier le long des côtes de Land’s End.
Il y avait des orages
, avec des espèces de grains qui foutaient la foire, et des risées qui tombaient de la falaise
. Il fallait être hyper proche de la falaise, j’étais sous spi et je faisais des 360 sous spi ! Tu te prenais une rize dans un sens, poum, spi à contre, tu peux pas choquer parce que sinon c’est la cata, donc tu te laisses virer ou empanner par le vent, c’est le moins pire.
Je me suis mis un gros vrac, t’es tout bordé en mode pétole, le foc affalé n’importe comment devant, le gennak aussi car tu passes d’une voile à l’autre tout le temps… et là je prends 25 nœuds ! Bateau couché sur la tranche, avec tout en vrac dans le bateau, là il faut essayer d’affaler mais y’a rien qui est prêt… donc je fais ça, je me dis au moins je vais prendre la rize, j’envoie un foc, et là : grosse molle !!
Pas toujours simple d’avancer avec le vent ! 
Pour revivre toute l’étape le très bon texte de Pierre-Marie Bourguinat.
Départ de la troisième étape ce dimanche à 14h devant Roscoff.
à suivre en live sur les réseaux sociaux de la course ou sur youtube à partir de 13h45 :
D’ici là Benoît doit refaire l’avitaillement (le plein de viande séchée et de bonbons, avec quelques lioph’ quand même), et surtout assister aux différents briefing météo pour établir sa stratégie de course pour la dernière étape.
Allez Benoit, bon repos, bonne dernière nuit à terre.
Et demain : go go go !
Pas fan des réseaux sociaux ? Surfez « Sur la vague… » des infos en direct !